Données et économie circulaire – Conférence de l’ECESP
1. 5e édition de la conférence de l’ECESP
Au cours de la première semaine de mars, l’ECESP a accueilli la 5e édition de sa conférence annuelle des parties prenantes. La conférence a rassemblé différentes industries avec des experts en circularité, des petites et grandes entreprises, ainsi que des membres de la gouvernance européenne et française.
Cette 5ème édition a démontré la résilience des parties prenantes européennes qui ont su aller de l’avant au milieu de la pandémie. L’année 2022 s’annonce comme un nouveau défi, car les tensions géopolitiques s’intensifient et risquent de freiner leurs ambitions en matière de circularité.
La conférence de l’ECESP a mis en lumière les succès des parties prenantes, a attiré l’attention sur les questions clés et a encouragé les solutions perspicaces et les idées innovantes.
L’un des points cardinaux qui est ressorti de la conférence est la nécessité d’une normalisation à l’échelle européenne, qu’il s’agisse de la normalisation des systèmes de collecte des déchets, des étiquettes alimentaires ou même des protocoles miniers. La normalisation est essentielle pour les pratiques commerciales internes et, dans les cas où il y a des interactions avec les consommateurs, elle peut contribuer à simplifier les options et le comportement des consommateurs. Par exemple, la normalisation des règles d’élimination des déchets et de recyclage au niveau national et européen pourrait faciliter le processus, réduire le temps passé à trier les matériaux et contribuer à réduire les déchets et à accroître la circularité.
Le deuxième point d’importance est la nécessité d’une collaboration accrue. Bien que la circularité vise à combler les lacunes du système, le champ d’application doit être élargi pour que les solutions systémiques ne soient pas isolées. Les connaissances et les pratiques circulaires ne peuvent être efficaces et avoir un impact qu’à plus grande échelle, l’échange interindustriel est donc de la plus haute importance. En outre, le partage des connaissances liées à l’économie circulaire doit être transmis aux citoyens européens, en commençant par les jeunes générations dans les écoles et les universités. La collaboration doit être un effort commun, prenant en compte les réactions, les besoins et les préoccupations environnementales des consommateurs européens de tous âges.
2. Comment les données peuvent-elles contribuer à la circularité ?
Les données sont devenues de plus en plus importantes au sein de l’économie circulaire et sont utilisées de nombreuses manières. Malgré l’importante empreinte écologique des données, l’utilisation des données comme solution aux problèmes de circularité reste omniprésente. La conférence a attiré l’attention sur deux façons principales d’utiliser les données pour faciliter la circularité.
Les données peuvent être utilisées pour augmenter la traçabilité, qui est primordiale pour assurer la circularité. En collectant et en stockant des données de qualité, les entreprises peuvent obtenir des informations précieuses sur leur cycle de vie et accroître la transparence. Dans certains cas, la numérisation peut accroître le champ d’action aux niveaux national et européen, car elle apporte de la clarté.
En outre, les données peuvent être utilisées pour modéliser les résultats potentiels de différentes mesures de circularité en fonction d’industries spécifiques. La modélisation peut permettre aux entreprises de prendre des décisions à long terme en connaissance de cause, ce qui pourrait augmenter considérablement leur viabilité économique et environnementale.
Le professeur Luc Alaerts a dirigé un atelier intitulé « Économie circulaire et climat : une perspective à partir de la surveillance et des scénarios », qui s’est concentré sur l’utilisation de la modélisation des données pour déterminer les émissions liées aux décisions à toutes les étapes du cycle de vie. En tant qu’universitaire de l’université de Louvain, il a adapté l’utilisation de la modélisation aux villes ainsi qu’à l’industrie automobile, qu’il a mentionnée pendant la conférence, démontrant ainsi la polyvalence de la modélisation des données pour la circularité. Cette approche pourrait être développée pour intégrer des notions d’impact sur la biodiversité à l’avenir.
Alors que les données s’ancrent davantage dans le modèle circulaire, il reste important de réfléchir à des moyens de réduire l’impact environnemental des processus de numérisation. Pour que la numérisation s’avère réellement bénéfique à l’économie circulaire, elle doit être une solution viable.
3. Mots d’adieu
La 5e édition de la conférence de l’ECESP a été extrêmement instructive et a abordé des sujets fondamentaux concernant le modèle d’économie circulaire, les défis nouveaux et passés et les opportunités futures.
La conférence s’est terminée sur une note positive, puisque Cillian Lohan, membre du Comité économique et social européen et participant de longue date à l’ECESP, a clôturé la conférence sur un ton optimiste.
» Il y a 5 ans, l’économie circulaire était synonyme de recyclage, […] donc là encore, nous pouvons voir que nous avons dépassé le stade du simple discours, et nous, à travers la plateforme, les parties prenantes, et bien sûr, d’autres groupes également, avons poussé cet agenda pour apporter ces changements pratiques, et nous avons également vu que nous pouvons encore continuer à pousser pour plus. «
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