Le bon, la brute et le truand : ESG, l’ABE et le Royaume-Uni
Alors que le bruit des nouvelles exigences imposées aux banques européennes se répand dans le secteur, les grandes banques se retrouvent dans l’impasse en attendant la confirmation de la Commission européenne. Si la Commission va jusqu’au bout et donne ce coup de grâce, la scène bancaire ESG va subir une véritable métamorphose.
Malgré le ton austère, il n’y a pas que des mauvaises nouvelles, en fait, ces exigences pourraient être le parfait deus ex machina, agissant comme un catalyseur pour un changement positif au sein du secteur bancaire.
Selon Reuteurs, les exigences de l’ABE obligeraient les banques à « divulguer leur exposition aux activités à forte intensité de carbone et aux actifs susceptibles de subir des risques tels que les inondations et les incendies en raison du changement climatique ». Ce changement entraînerait une augmentation de la transparence qui fait cruellement défaut au secteur.
Une demande supplémentaire de l’ABE est la publication obligatoire de deux nouveaux ratios annuels : le ratio d’actifs verts (GAR) et le ratio d’alignement de la taxonomie du livre bancaire (BTAR). Non seulement ils donneront un aperçu du fonctionnement des entités bancaires, mais ces ratios offrent l’occasion de normaliser la manière dont nous analysons les données et menons les recherches ESG au sein du secteur.
La grande question demeure : qu’est-ce que cela signifie pour l’ESG ?
Malgré le Brexit, les liens entre l’UE et le Royaume-Uni sont partout et le secteur bancaire ne fait pas exception. Bien qu’elles ne soient plus liées à la législation européenne, de nombreuses banques ont des succursales en Europe et vice versa. Se conformer à ces exigences pourrait bien être le sceau d’approbation dont les banques britanniques ont besoin pour rester compétitives et attirer l’attention du public : rien ne conduit au changement comme la nécessité de rester à flot. Dans l’Union européenne, les banques telles que la Deutsche Bank, la Société Générale et Santander seront toutes soumises à ces changements.
L’arrivée de ce nouveau shérif marque le début d’une période de complexité accrue des données et d’une plus grande divulgation des données pour les grandes banques comme pour les autres entreprises.
Une chose est sûre, l’ABE va se mettre à dos les grandes banques et elles ont intérêt à être prêtes à s’y conformer.
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